Lutter contre les raccourcis délétères sans parvenir pour autant à dissiper l’inquiétude de milliers de parents. C’est ce que réussit samedi le ministre de la Santé, François Braun, qui s’exprime dans un entretien accordé au Parisien.
S’il reconnaît que la situation provoquée par l’explosion des cas de bronchiolite en France depuis quelques semaines est «très préoccupante», l’ancien médecin urgentiste réfute tout tri des petits malades à l’hôpital, comme l’ont laissé entendre certains syndicalistes du monde de la santé cette semaine.
Courante et très contagieuse, la bronchiolite provoque chez les bébés une toux et une respiration difficile, rapide et sifflante. Si elle est angoissante pour les jeunes parents, elle est la plupart du temps bénigne. Dans certains cas, elle peut nécessiter un passage aux urgences, voire une hospitalisation.
Lutter contre les raccourcis délétères sans parvenir pour autant à dissiper l’inquiétude de milliers de parents. C’est ce que réussit samedi le ministre de la Santé, François Braun, qui s’exprime dans un entretien accordé au Parisien.
S’il reconnaît que la situation provoquée par l’explosion des cas de bronchiolite en France depuis quelques semaines est «très préoccupante», l’ancien médecin urgentiste réfute tout tri des petits malades à l’hôpital, comme l’ont laissé entendre certains syndicalistes du monde de la santé cette semaine.
Courante et très contagieuse, la bronchiolite provoque chez les bébés une toux et une respiration difficile, rapide et sifflante. Si elle est angoissante pour les jeunes parents, elle est la plupart du temps bénigne. Dans certains cas, elle peut nécessiter un passage aux urgences, voire une hospitalisation.
Mercredi, le gouvernement a déclenché le plan Orsan (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) pour répondre à cette épidémie galopante. Un total de 6 891 enfants de moins de 2 ans sont passés aux urgences pour bronchiolite en métropole dans la semaine du 31 octobre au 6 novembre, soit une hausse hebdomadaire de 7 %, bien moindre toutefois que l’augmentation de la semaine précédente (+47 %). Quelque 2 337 enfants ont finalement été hospitalisés.
«La situation est très préoccupante, admet François Braun samedi. Je ne nie aucunement les difficultés que génère cet épisode, exceptionnel par son ampleur, de bronchiolite». Mais, insiste-t-il, «je ne laisserai pas dire qu’on décide de qui on laisse vivre ou mourir. Soyons très clairs, on ne trie pas les enfants à l’hôpital et nos soignants sont admirables dans leur engagement».
Jeudi, Julie Starck, pédiatre réanimatrice à l’hôpital Trousseau et porte-parole du Collectif de pédiatrie, a déclaré sur RTL que son service était «obligé de trier nos enfants». «Je ne peux pas accepter de tels propos qui déforment la réalité. Je ne m’interdis d’ailleurs pas une enquête. Et si jamais de telles pratiques déviantes étaient avérées, des conclusions en seraient tirées», prévient le ministre.
L’épidémie de bronchiolite a continué à progresser ces derniers jours en France malgré un infléchissement lié aux vacances scolaires, avec des passages aux urgences et des hospitalisations à des niveaux inédits. Santé publique France pointait mercredi des «nombres de passages aux urgences et d’hospitalisations pour bronchiolite très élevés et à des niveaux supérieurs à ceux observés aux pics épidémiques depuis plus de dix ans».
L’épidémie apparaît globalement plus marquée dans les régions de la moitié nord de la France, précise l’agence sanitaire publique dans son bilan hebdomadaire. «Les hospitalisations pour bronchiolite représentent 50 % des hospitalisations suite à un passage aux urgences chez les enfants de moins de deux ans. En comparaison, ce pourcentage était d’environ 40 % lors des pics des saisons précédentes», relève Santé publique France.
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