Carburant : pourquoi des stations-service sont-elles toujours en pénurie, notamment en Île-de-France ?

 

La péne proposent pas d’essence sans-plomb 98 et 6 % sont toujours en rupture de gazole en Île-de-France, d’après les données du site officiel prix-carburants.gouv.fr. C’est davantage qu’à l’échelle de tout le pays (respectivement 13 % et 5 %). Ces difficultés persistantes peuvent s’expliquer par plusieurs raisons. Tout d’abord, la grève a été maintenue jusqu’au 2 novembre

 

La pénurie de carburant est loin d’appartenir au passé pour Pierre, Parisien de 67 ans. « Même s’il me reste la moitié du réservoir, je préfère faire le plein quand je suis à la campagne car les stations près de chez moi sont à sec ! » tonne ce néoretraité. Précisément, 17 % des stations-service
ne proposent pas d’essence sans-plomb 98 et 6 % sont toujours en rupture de gazole en Île-de-France, d’après les données du site officiel prix-carburants.gouv.fr. C’est davantage qu’à l’échelle de tout le pays (respectivement 13 % et 5 %). Ces difficultés persistantes peuvent s’expliquer par plusieurs raisons. Tout d’abord, la grève a été maintenue jusqu’au 2 novembre
à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville (Seine-Maritime), l’un des deux sites alimentant l’Île-de-France. Avec la raffinerie de Feyzin (métropole de Lyon) celle de Gonfreville était la dernière où le mouvement social a perduré pendant aussi longtemps. On considère qu’il faut au moins 10 à 15 jours pour que la situation revienne à la normale, le temps que le carburant arrive jusqu’aux stations de région francilienne en transitant – lentement – par des gazoducs puis par camion depuis les dépôts pétroliers. « Aucun autre moyen de transport ne peut se substituer aux pipelines. Pour une question de coût, mais aussi de volume », nous indiquait mi-octobre Frédéric Plan, délégué général de la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage. Interrogé ce vendredi, celui-ci pointe « un problème de logistique et non un manque de produit ». Contacté, le ministère de la Transition énergétique indique notamment que « les transporteurs ont beaucoup travaillé ces dernières semaines », ce qui « implique des jours de récupération ». Par ailleurs, « les deux longs week-end (avec jour férié) ne permettent pas une logistique optimale ». Retour total à la normale « fin novembre » ? La région francilienne pourrait aussi être pénalisée par le fait que le parc automobile y roule davantage à l’essence que dans le reste du pays (52 % versus 43 à l’échelle nationale, d’après la société AAA Data). « Or, les cuves restent souvent dimensionnées avec des volumes plus importants en gazole », indiquait le 2 novembre à BFMTV à Francis Pousse, président de la branche stations-service et énergies nouvelles du syndicat professionnel Mobilian. Au final, « le retour total à la normale en Île-de-France est prévu pour fin novembre, mais les difficultés se résorbent bien et constamment », assure Frédéric Plan. La baisse attendue de la demande à partir de mercredi, lorsque la remise à la pompe accordée par le gouvernement passera de 30 à 10 centimes par litre, devrait par ailleurs fluidifier la situation. Enfin, il faut garder en tête que les données affichées sur prix-carburants.gouv.fr ne sont pas forcément à jour, et donc fiables. Chaque gestionnaire de station-service est censé « déclarer deux fois par jour (avant 8 heures et avant 16 heures) la disponibilité de chaque produit sur un portail dédié », indique le ministère de la Transition énergétique. Si une station est en rupture ou qu’elle a modifié ses tarifs mais sans le déclarer, cela n’est pas forcément détecté. N’importe qui peut saisir la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, qui exerce ensuite des contrôles sur le terrain afin de « maintenir à jour les informations du site ».

 

Source:
crédit photo: capture d’écran

%d blogueurs aiment cette page :