Le journal «Le Monde» a eu accès au compte rendu des déclarations glaçantes de Dahbia B., soupçonnée d’avoir torturé, violé et tué une jeune fille de 12 ans, le 14 octobre à Paris.
Près d’un mois après la mort atroce de la jeune Lola, 12 ans, l’instruction suit son cours. Mise en examen pour «meurtre et viol avec actes de torture et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans», la principale suspecte est incarcérée à la prison de Fresnes (près de Paris). L’Algérienne de 24 ans passe ses journées dans une cellule de 9 m² dans le quartier d’isolement. Elle passe le plus clair de son temps allongée sur son lit ou assise sur une chaise à regarder dehors, expliquait BFM TV la semaine dernière.
Dahbia B. est l’objet d’une surveillance extrêmement étroite: chaque changement dans son attitude, chaque incident doit être signalé à la direction de la prison. À son arrivée à l’isolement, la jeune femme a beaucoup regardé la télévision et semblait particulièrement intéressée par les reportages la concernant. Selon le journal «Le Monde», Dahbia B. n’a avoué son implication dans le meurtre de Lola qu’à sa quatrième audition. Le quotidien a eu accès aux déclarations hallucinantes que la suspecte a faites aux enquêteurs.
L’Algérienne a expliqué avoir eu un différend avec la mère de Lola, pour une histoire de pass d’accès au bâtiment (ndlr: les parents de l’adolescente étaient les gardiens de l’immeuble). «Je suis allée voir la mère de la fille pour avoir un pass, mais elle m’a refermé la porte au visage. À partir de ce moment-là, j’ai eu la haine, je n’étais pas bien», a expliqué la jeune femme. Est alors arrivée Lola, qui rentrait de l’école. L’adolescente a ouvert la porte mais refusé de prêter le badge à Dahbia B. «J’avais mes valises à descendre. Cette fille m’a déverrouillé la porte pour que je puisse monter dans l’ascenseur. Je l’ai forcée à monter avec moi», a raconté la suspecte.
La jeune femme a ensuite expliqué que le meurtre s’était déroulé dans l’appartement de sa sœur. «En ressortant avec la mallette, il y avait la victime dedans», a-t-elle déclaré. En essayant d’expliquer son passage à l’acte, Dahbia B. a affirmé: «Je ne l’ai pas forcée, elle est montée volontairement, elle avait peur en haut et je l’ai forcée à rentrer chez moi.» En évoquant le meurtre, la suspecte a froidement expliqué: «Je l’ai un peu tapée, je n’étais pas bien en fait j’ai fait ce que j’avais à faire». Elle a conclu sa déclaration avec cette phrase ahurissante: «J’ai abusé un peu, histoire d’avoir mon plaisir et point barre.»
Dahbia B. n’a pas expliqué pourquoi elle avait disposé les chiffres 0 et 1, inscrits sur des post-it, sur les pieds de la jeune Lola. Elle a par ailleurs déclaré «Ça ne me fait ni chaud, ni froid» en découvrant les photos du corps de sa victime. Après ces aveux glaçants, la jeune femme s’est rétractée, évoquant «un cauchemar».
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