« L’Etat de droit doit primer », estime Véran au sujet du père de famille qui a tabassé l’agresseur de sa fille

Interrogé sur le père de famille qui a tabassé un adolescent soupçonné d’avoir agressé sa fillette, le porte-parole du gouvernement a indiqué ne pas vouloir « rentrer dans ce modèle de société où les gens se feraient justice eux-mêmes »

Samedi soir à Roanne, un adolescent de 16 ans soupçonné d’avoir agressé sexuellement une enfant de 6 ans a été tabassé par le père de la fillette.

Si l’homme assume ce qu’il a fait, le parquet a indiqué qu’il serait poursuivi pour « violences aggravées ».

Ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a indiqué « comprendre l’émotion de ce père de famille », mais il ne souhaite pas « rentrer dans ce modèle de société où les gens se feraient justice eux-mêmes ».

« L’Etat de droit doit primer », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, interrogé à propos d’un père de famille qui a roué de coups un adolescent à Roanne (Loire) qu’il accusait d’avoir sexuellement agressé sa fille de six ans.

« Évidemment, nous comprenons l’émotion de ce père de famille : comment agirions-nous à la place de cette personne, il est difficile de le dire », a répondu Olivier Véran lors d’un compte rendu du Conseil des ministres.

« Ce que je peux vous dire comme porte-parole du gouvernement, c’est ma conviction profonde que l’Etat de droit doit primer et que nous ne souhaitons pas rentrer dans ce modèle de société où les gens se feraient justice eux-mêmes », a-t-il immédiatement nuancé.

Le père de famille ne « regrette en rien »

Le père de famille dit « ne regretter en rien » ce qu’il a fait, assumant « le risque de prendre 30 ans », alors que le procureur de Roanne a indiqué qu’il serait convoqué dans les prochains jours au commissariat pour « violences aggravées ».

Aidé de trois voisins, l’homme a interpellé lui-même le suspect, dans la nuit de samedi à dimanche, après être tombé « nez à nez » avec lui.

La veille, son épouse avait surpris le garçon dans la chambre de leur fille alors qu’il se livrait à des attouchements sexuels sur l’enfant.

Persuadé d’avoir reconnu l’adolescent, le père de famille s’est jeté sur lui pour le « rouer de coups ».

« Il s’est déchaîné sur lui, dans des proportions extrêmement graves, intolérables », dénonce Abdelkrim Grini, le procureur de la République sur BFM, précisant que le mineur avait été « fouetté à coups de câbles électriques ».

Des blessures graves qui ont valu l’équivalent de 10 jours d’ITT.

Hébergé dans un foyer situé à proximité de la résidence, l’adolescent a farouchement nié les faits.

Il a été mis en examen pour agression sexuelle sur mineurs puis écroué dimanche, à la sortie de son hospitalisation. Il encourt dix ans a de prison.

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Crédit photo : Capture d’écran

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