Handicap : une lettre à Emmanuel Macron pour que Maëlysse retrouve une aide scolaire
Près de Dinan, Fanny Ricard vient d’écrire au président de la République, pour lui faire part du non respect des droits de scolarisation de sa fille, malvoyante et épileptique.
« Ma fille est née avec quelques particularités.
Elle est malvoyante et épileptique.
Elle était, jusque-là, scolarisée en école classique, celle du Petit Prince à Quévert, et était accompagnée par une AESH (1) en or », indique Fanny Ricard.
En classe spécialisée à Saint-Brieuc
Aujourd’hui, Maëlysse a 6 ans et demi et est en classe de grande section.
Afin qu’elle puisse progresser, ses parents ont décidé de l’intégrer dans une ULIS (unités localisées pour l’inclusion scolaire), à temps partiel déficience visuelle, située à Saint-Brieuc.
C’est ainsi que chaque matin, un taxi emmène Maëlysse à Saint-Brieuc où les cours sont dispensés entre 8 h 30 et 11 h 45.
Une chance pour elle, malheureusement malgré la reconnaissance des droits de 12 h d’accompagnement AESH individuelle, personne depuis la rentrée n’est présent à ses côtés.
L’après-midi, Maëlysse est en classe à Quévert de 13 h 30 à 16 h 30 où elle bénéficie d’une accompagnante.
Problèmes de recrutement ?
« Il y a bien une AESH collective à Saint-Brieuc, mais pas d’AESH individuelle.
On me répond qu’il y a des problèmes de recrutement.
Il faudrait peut-être chercher les raisons de ses problèmes de recrutement.
Pour ma part, j’ai quelques idées.
Salaire bas, temps incomplet, aucune reconnaissance de leur travail. »
Fanny Ricard a fait parvenir, à travers une pétition, une lettre au président de la République, lui expliquant la situation et vient de voir, à sa permanence, la députée, Chantal Bouloux.
« Elle va m’apporter son aide. »
Menace de tribunal
La maman de Maëlysse a également envoyé une mise en demeure à la direction des services départementaux de l’Éducation nationale.
Ils ont un délai de deux mois pour apporter une réponse, « sinon, nous irons au tribunal », prévient-elle.
« J’ai aussi eu la coordonnatrice des AESH, qui m’a indiqué qu’elle n’arrivait pas à recruter.
Sur le secteur de Saint-Brieuc, il doit manquer 300 heures d’AESH.
La scolarité de ma fille n’a-t-elle aucune valeur ? On entend partout parler d’inclusion scolaire, de soutien aux personnes en situation de handicap.
Mais entre les beaux discours et la réalité sur le terrain, le fossé est large.
Pourtant, je suis très satisfaite de l’enseignement apporté à Saint-Brieuc.
C’est très bien adapté à Maëlysse, elle va pouvoir apprendre le braille. »
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Crédit photo : Capture d’écran