Refus d’obtempérer mortel à Paris : garde à vue prolongée pour deux policiers

 

Les gardes à vue des deux policiers Les gardes à vue des deux policiers
qui ont tiré lors d’un refus d’obtempérer qui a fait un mort vendredi soir dans le XIIe arrondissement de Paris, ont été prolongées samedi, a-t-on appris de source judiciaire. Les deux fonctionnaires de police sont interrogés dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre d’une enquête pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique. Vendredi soir, vers 19 heures, ces deux policiers ont fait usage de leur arme de service lorsqu’un véhicule qu’ils souhaitaient contrôler a démarré alors qu’ils se portaient à sa hauteur, avait relaté la source judiciaire. « L’un des trois tirs a atteint le conducteur qui est décédé », avait ajouté cette source. Selon une vidéo visible sur TikTok, des policiers ont tenté de ranimer la victime, un homme d’une trentaine d’années, en lui pratiquant un massage cardiaque. Depuis le début de l’année, douze personnes sont mortes après des tirs de la police dans le cadre de refus d’obtempérer. Une seconde enquête pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, confiée à la police judiciaire, concerne les conditions du refus d’obtempérer. Les faits se sont déroulés dans une contre-allée du cours de Vincennes, dans l’est de Paris. Dans la soirée, une partie du quartier avait été bouclée par les policiers et la voiture rouge du conducteur s’était retrouvée en travers de la voie. Samedi matin, les lieux avaient retrouvé leur aspect habituel ; seule une voiture blanche emboutie par le véhicule en fin de course restait visible, garée dans la contre-allée. VIDÉO. Un homme tué par balle par des policiers à Paris, après un refus d’obtempérer « Je trouve ça radical, commentait samedi un riverain. On nous tire dessus pour un refus d’obtempérer, vraiment ?

 

» Ce à quoi un autre habitant rétorquait : « La question c’est, pourquoi ne s’est-il pas arrêté ? Peut-être qu’il n’avait pas le permis, était en possession d’une arme ou de substances. S’il n’avait rien à se reprocher, il se serait arrêté. » Deux autres occupants de la voiture ont pris la fuite. Ils n’avaient pas été interpellés samedi.

 

Source:
crédit photo: capture d’écran