“Il faut que j’arrive à vivre avec 3 euros par jour”: l’inflation accentue la galère en fin de moi

 

L’inflation, estimée à 9,75% sur un an pour les produits alimentaires, se ressent sur le ticket de caisse, alors les Français sont nombreux à se serrer la ceinture, surtout en fin de mois.

 

L’inflation, estimée à 9,75% sur un an pour les produits alimentaires, se ressent sur le ticket de caisse, alors les Français sont nombreux à se serrer la ceinture, surtout en fin de mois.

“Le camembert, je l’ai payé 1,75 euro. Avant, il était à 1,35. Les steaks hachés, 3,95 euros. Avant, on les payait dans les 3 euros”, déplore Michel, à la sortie d’un supermarché de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), ce jeudi. L’inflation sur les produits alimentaires, estimée à 9,75% sur un an en septembre d’après le cabinet d’analyse IRI France, se fait bien ressentir sur le ticket de caisse. Si chaque produit augmente de quelques dizaines de centimes, au total, ça fait beaucoup. “Normalement, je paye 30 euros, là j’ai payé 49 et j’ai des courses pour même pas deux jours. Je suis déjà à découvert de 180 euros”, ajoute Michel.

+30 % sur les viandes surgelées, +21,4 % pour les pâtes alimentaires: globalement, les rayons épicerie salée, crèmerie et surgelés et glaces sont au-delà des +10% d’augmentations.

 

“On perd cette insouciance”

“Ça fait longtemps que je travaille et en fin de compte, j’ai l’impression de me retrouver comme quelqu’un qui est obligé de faire attention à tout. On perd cette insouciance. C’était une joie d’aller remplir notre Caddie. Maintenant, on rit moins quand on sort”, se désole Marie. Elle gagne 2.000 euros par mois net mais est désormais obligée de faire la chasse aux promos. Et elle est loin d’être la seule dans ce cas. Les Français font de plus en plus attention et surtout, de plus en plus tôt.
“Cette fin de mois, qui se situait à peu près au 25 du mois, démarre au 20. Certains consommateurs vont attendre le début du mois prochain pour pouvoir racheter en boucherie ou hygiène”, explique Rodolphe Bonnasse, spécialiste de la consommation.

 

L’inflation, estimée à 9,75% sur un an pour les produits alimentaires, se ressent sur le ticket de caisse, alors les Français sont nombreux à se serrer la ceinture, surtout en fin de mois.

“Le camembert, je l’ai payé 1,75 euro. Avant, il était à 1,35. Les steaks hachés, 3,95 euros. Avant, on les payait dans les 3 euros”, déplore Michel, à la sortie d’un supermarché de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), ce jeudi. L’inflation sur les produits alimentaires, estimée à 9,75% sur un an en septembre d’après le cabinet d’analyse IRI France, se fait bien ressentir sur le ticket de caisse. Si chaque produit augmente de quelques dizaines de centimes, au total, ça fait beaucoup. “Normalement, je paye 30 euros, là j’ai payé 49 et j’ai des courses pour même pas deux jours. Je suis déjà à découvert de 180 euros”, ajoute Michel.

+30 % sur les viandes surgelées, +21,4 % pour les pâtes alimentaires: globalement, les rayons épicerie salée, crèmerie et surgelés et glaces sont au-delà des +10% d’augmentations.
“On perd cette insouciance”

“Ça fait longtemps que je travaille et en fin de compte, j’ai l’impression de me retrouver comme quelqu’un qui est obligé de faire attention à tout. On perd cette insouciance. C’était une joie d’aller remplir notre Caddie. Maintenant, on rit moins quand on sort”, se désole Marie. Elle gagne 2.000 euros par mois net mais est désormais obligée de faire la chasse aux promos. Et elle est loin d’être la seule dans ce cas. Les Français font de plus en plus attention et surtout, de plus en plus tôt.
“Cette fin de mois, qui se situait à peu près au 25 du mois, démarre au 20. Certains consommateurs vont attendre le début du mois prochain pour pouvoir racheter en boucherie ou hygiène”, explique Rodolphe Bonnasse, spécialiste de la consommation.
“Je me bats avec la banque”

Pour Yannick, auditeur de RMC, les difficultés commencent encore plus tôt dans le mois. “Je suis à découvert depuis le 15”, affirme-t-il. Ce 30 septembre, il est à -1.000 euros sur son compte bancaire. La faute à un problème de voiture, imprévu. Sinon, en général, il “finit régulièrement à -300”.

S’il devrait toucher un bon salaire ce mois-ci, environ 2.600 euros, il n’est pas fixe. “Je suis payé à l’heure et là je suis sur une base de 22 jours de travail”.
“Je me bats avec la banque, j’arrive à les faire poireauter. J’ai plusieurs banques donc quand il y en a un qui commence à me taquiner, je passe chez le voisin”, explique Yannick.

Pour les intérimaires, le salaire arrive tard. C’est le cas de Sabine, auditrice RMC en Isère. “Il faut que je tienne jusqu’au 12 ou 15 octobre et je suis à +154 euros. Il faut que j’arrive à vivre avec à peu près 3 euros par jour. Hier (jeudi), je me suis fait une petite fleur. J’ai acheté deux steaks hachés à -30%. Donc ça va me faire quatre repas. Ils m’ont coûté 4,50 euros”, souligne-t-elle.

Ses steaks, elle les fera avec “des pâtes et de la margarine, parce que le beurre est très cher

 

Hausse de l’inflation au moins jusqu’à début 2023

Sabine est contrainte de réduire ses dépenses depuis plusieurs mois. “Je suis obligée parce que j’ai eu un Covid long. J’ai été en arrêt-maladie au mois de mai pendant 15 jours et la sécurité sociale ne m’a payé que mi-juillet. J’étais à découvert. Je travaille pour payer les frais de la banque.”

L’inflation devrait continuer sa hausse, d’après Rodolphe Bonnasse, spécialiste de la consommation, au moins jusqu’au début de l’année prochaine.

 

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crédit photo: capture d’écran