« en deçà de l’inflation » en 2022 et 2023. Soit inférieure à 5 %. La semaine dernière, les banquiers ont de leur côté pris l’engagement de ne pas augmenter leurs frais bancaires de plus de 2 % en 2023. Un « chèque auto » de 100 euros sera également offert aux clients chômeurs âgés de moins de 25 ans. D’autres mesures ciblées devraient suivre dans les « prochains jours et semaines ». De son côté Axa, premier assureur Français, va entre autres geler les tarifs des primes pour les moins de 30 ans et offrir un chèque de 100€ aux clients qui détiennent un seul contrat d’assurance chez AXA assurer leur véhicule et 50€ pour la souscription d’une assurance habitation. « Je pense que nous sommes parvenus au meilleur accord possible dans une situation qui est très tendue pour le monde de l’assurance », a déclaré Bruno Le Maire. Les compagnies font face à une explosion des coûts des sinistres, en particulier liée aux aléas climatiques, avec déjà 5,2 milliards d’euros comptabilisés pour la période janvier août contre 3,5 milliards d’euros par an en moyenne depuis 2017. « Malgré cela, nous partageons l’ambition du ministre qui est d’aider à lutter pour le pouvoir d’achat », a insisté Florence Lustman, la présidente de France Assureurs. « Ce ne sont que des mesurettes » Vraiment ? En réalité, les prévisions prévoyaient déjà une hausse des primes de 3 à 5 % l’année prochaine, en deçà de l’inflation. Le coup de pouce annoncé ce mardi matin n’est donc pas vraiment un effort consenti. « La montagne accouche d’une souris, comme prévu, raille Olivier Moustacakis, directeur général d’Assurland.com.
Le gouvernement et les assureurs veulent montrer qu’ils se préoccupent du pouvoir d’achat des Français. Ce ne sont que des mesurettes. » Même réaction amère chez les associations de consommateurs. François Carlier, délégué général de la CLCV, dénonce un « manque d’efforts » de la part des compagnies d’assurances. « Je serais curieux, par exemple, de voir combien de personnes sont concernées par le chèque auto de 100 euros.
Souvent, les chômeurs de moins de 25 ans n’ont pas de voiture, ou sont encore sous le pavillon de leurs parents. Plutôt qu’une grande campagne de communication, nous aurions préféré une grande campagne de transparence. » François Carlier pointe les « importantes économies » réalisées grâce à la baisse massive de sinistres pendant les confinements, ces deux dernières années, qui « n’ont pas été reversées aux consommateurs. L’augmentation des coûts des sinistres climatiques cette année ne peut pas tout masquer. »
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