Comme vous l’avez peut-être remarqué, il y a de moins en moins de bouteilles d’eau dans les supermarchés.
Le fait est que plusieurs régions ont été frappées par des restrictions d’eau.
Cela est dû à l’absence de pluie et aux températures élevées.
Dans un avenir proche, l’eau en bouteille pourrait devenir rare.
Cela est dû à la canicule et au manque de précipitations.
À cause de la sécheresse, de plus en plus de produits sont en rupture de stock et la pénurie augmente.
C’est le cas du lait et de la moutarde, par exemple.
L’eau devient également de plus en plus rare.
Il y a de moins en moins de bouteilles d’eau dans les rayons des supermarchés.
Va-t-on vers une pénurie d’eau à grande échelle ? Telle est la question.
Si rien n’est moins sûr, selon Antoine Cardon, il ne devrait y avoir aucun risque.
Le fait est qu’il n’y a pas de lien direct entre les eaux souterraines et la sécheresse.
Les restrictions d’eau en France
Les teinturiers et les extracteurs de minéraux travaillent avec des nappes phréatiques qui sont des aquifères profonds et ne sont donc pas liés aux aléas climatiques ci-dessus, explique le délégué général du Syndicat des eaux de source et des eaux minérales naturelles (SESEMN).
David Labat a un avis différent de celui d’Antoine Cardon.
Comme il l’explique, le problème de l’accès à l’eau est le résultat de deux facteurs.
Le manque de précipitations et la multiplication des prélèvements d’eau au fil des ans de manière un peu anarchique.
Les précipitations s’épuisent
Si l’hydrogéologue juge la situation critique, il n’y a pour l’instant pas lieu de s’inquiéter.
Les Français ne manqueront pas d’eau de source ou d’eau minérale.
Ils devront simplement réduire leur consommation.
Comme l’eau en bouteille risque de se faire rare dans un avenir proche, chacun devra faire un effort.
Aujourd’hui, il n’y a pas de baisse du niveau de nos nappes phréatiques.
Il est hors de question de prendre plus que ce que la nappe phréatique peut nous offrir, affirme Antoine Cardon.
De son côté, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) estime qu’il faut limiter les prélèvements d’eau.
C’est une façon de retarder l’apparition de la pénurie jusqu’à ce que le climat devienne plus favorable.
Plusieurs grandes entreprises se sont déjà engagées dans cette voie.
C’est notamment le cas de l’entreprise Nestlé, qui dit travailler pour assurer la durabilité des ressources naturelles.
Contrairement à ce que certains pensent, nos eaux minérales et de source ne sont pas surexploitées.
Le gouvernement veille toujours à ce que chaque prélèvement soit effectué en bonne et due forme.
Si les choses en sont arrivées là, c’est à cause des températures élevées et du manque exceptionnel de pluie.
De moins en moins de bouteilles d’eau
Marillys Macé, directrice générale du Centre d’information sur l’eau, a évoqué une possible pénurie.
Selon elle, la situation est alarmante car presque tous les départements de la France métropolitaine sont touchés par des restrictions d’eau.
Cela est dû aux sécheresses qui ont eu lieu ces dernières années.
À cause de ces sécheresses, la reconstitution de l’eau n’a pas été suffisante d’une année sur l’autre.
Les nappes phréatiques ne sont pas suffisamment rechargées car il y a moins de pluie, explique Marillys Macé.
Comme l’explique la directrice générale, entre septembre 2021 et avril 2022, les précipitations n’ont pas été suffisantes.
Or, c’est la période où les nappes phréatiques se rechargent.
Cela explique pourquoi la situation est si critique cette année et pourquoi il y a moins de bouteilles d’eau dans les supermarchés.
Pénurie d’eau en bouteille : quelles solutions ?
En France, certaines régions sont plus touchées par la pénurie d’eau que d’autres.
La raison ? Elles ne disposent pas de canalisations interconnectées.
Pourtant, ces canaux jouent un rôle très important dans l’approvisionnement en eau d’une région.
L’interconnexion présente un grand intérêt pour le service public de l’eau.
Grâce à elle, on peut avoir une solidarité entre les communes, explique Marillys Macé.
Alors, que faut-il faire pour sortir de la crise ? Selon Marillys, il suffit de bien gérer l’eau disponible.
Cela signifie économiser l’eau, et pas sulement en été.
Du début à la fin de l’année, il faut essayer de gaspiller le moins possible pour permettre à nos nappes phréatiques de se recharger.
Nous pouvons faire plusieurs choses.
Par exemple, vérifier qu’il n’y a pas de fuites d’eau chez soi, installer des aérateurs chez soi, certaines mairies aident même à les acheter, être raisonnable, les douches ne doivent pas durer plus de quatre minutes, a déclaré le directeur général.
Source
Crédit photo : Capture d’écran