Tous les grands groupes pharmaceutiques se sont lancés dans la course. Mais aucun résultat concret n’est attendu avant 2021.
Les Français vont devoir « apprendre à vivre avec le virus » encore de longs mois, a prévenu le premier ministre, Edouard Philippe, lors d’une conférence de presse, dimanche 19 avril.
A ce stade, seuls 10 % des Français auraient été infectés par le SARS-CoV-2 et pourraient donc être immunisés, très loin du seuil de 60 % que les épidémiologistes estiment nécessaire pour enrayer l’épidémie.
Selon les stratégies, cela peut prendre des mois, voire des années, si la pandémie suit son cours.
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En l’absence de médicaments efficaces pour atténuer l’impact du coronavirus, le vaccin représente la meilleure piste pour atteindre cette « immunité collective ».
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« Le Graal est de trouver un vaccin qui soit assez spécifique pour générer une réponse immunitaire ciblée sur ce virus et une immunité durable dans le temps », a insisté Florence Ader, infectiologue, qui pilote le programme d’essai clinique européen « Discovery ».
Tous les grands laboratoires pharmaceutiques se sont lancés dans la course, ainsi qu’une multitude de biotechs.
Pas moins de 116 « candidats » vaccins ont ainsi été recensés, dont ceux de Sanofi et de l’Institut Pasteur.
Mais aucun n’est attendu avant « mi 2021 », a rappelé Edouard Philippe.
Et encore s’agit-il d’un calendrier très accéléré.
Course contre la montre
Contrairement à la grippe, il n’existe en effet pas de « modèle » à partir duquel bâtir un vaccin contre le SARS-CoV-2.
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Il y a bien eu des programmes de développement pour d’autres coronavirus le SARS-CoV-1 et le MERS-CoV mais aucun n’a abouti.
« Nous ne pouvons pas faire d’analogie, souligne Jean-Laurent Casanova, généticien et spécialiste des maladies infectieuses, membre du conseil scientifique.
Il y a aussi beaucoup d’inconnues dans la réponse immunitaire.
Pour l’instant, on ne sait même pas si les anticorps qui apparaissent à la suite de l’infection sont protecteurs », ajoute ce médecin, qui a lancé un essai clinique pour déterminer les facteurs génétiques influençant la réponse au nouveau coronavirus.
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Source : https://www.lemonde.fr
Crédit photo : Capture d’écran