
Pas de relaxe, 500 euros d’amende avec sursis requis contre les « décrocheurs » de portrait….
Six militants étaient jugés en appel à Lyon ce mardi pour avoir décroché le portrait d’Emmanuel Macron à la mairie de Jassans-Riottier.
Le procureur a requis des peines d’amende avec sursis.
Le 16 septembre, le TGI de Lyon avait pourtant relaxé deux autres militants au motif de l’état de nécessité face à l’urgence climatique.
Le portrait d’Emmanuel Macron, qui trônait dans la salle des mariages de la mairie de Jassans-Riottier (Ain), n’a toujours pas retrouvé sa place.
« Nous le rendrons quand la France respectera ses engagements de l’Accord de Paris.
On en est loin… », déplore l’un des six militants jugés en appel pour « vol en réunion avec ruse » ce mardi à Lyon.
En attendant, le procureur de la République n’a pas goûté l’opération et a requis à leur encontre des peines d’amende avec sursis allant de 250 à 500 euros.
Soit l’équivalent des peines prononcées en première instance.
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Le délibéré sera rendu le 14 janvier.
« Le gouvernement français, lui, n’est pas inquiété »
L’association ANV-COP21, au sein de laquelle militent les six prévenus, a regretté cette décision.
« Le gouvernement français, lui, n’est pas inquiété et continue de faire preuve d’une irresponsabilité historique devant les urgences climatiques et sociales », estime-t-elle dans un communiqué.
Nicolas, Hélène, Philippe, Jean-Marie, Anne-Sophie et Vincent comparaissaient ce mardi devant la Cour d’Appel de Lyon à l’Appel du procureur pour avoir décroché le portrait du président de la République le 3 mars 2019 dans la mairie de Jassans-Riottier (Ain).
Nicolas, Hélène, Philippe, Jean-Marie, Anne-Sophie et Vincent comparaissaient ce mardi devant la Cour d’Appel de Lyon à l’Appel du procureur pour avoir décroché le portrait du président de la République le 3 mars 2019 dans la mairie de Jassans-Riottier (Ain).
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De nombreux citoyens, soutiens politiques et associatifs se sont réunis devant la Cour d’Appel de Lyon pour accompagner les prévenus à l’audience à 13h30.
500 portraits ont été disposés sur le parvis, soit autant de « témoignages de soutien aux actions de désobéissance civile qui se sont multipliées depuis des mois sur le territoire ».
« Ce qui est devant nous est grave ! »
A la barre, les prévenus ont également reçu le soutien de chercheurs et de porte-parole d’associations à l’image de Frédi Meignan, Président de Mountain Wilderness France.
« Quand on est sentinelle et qu’on voit une menace arriver, est ce qu’on a le droit de ne rien dire ? Moi je pense qu’on a le devoir de réagir », a-t-il estimé.
Et d’ajouter : « Interpeller le chef de l’Etat je pense que c’est une initiative d’utilité publique et planétaire ! Ce qui est devant nous est grave ! »
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Le 16 septembre, le tribunal de Grande Instance de Lyon avait relaxé deux « décrocheurs de portrait », reconnaissant pour la première fois l’état de nécessité et la légitimité d’agir face à l’urgence climatique.
« Aujourd’hui, le procureur ne semble pas avoir pris la mesure de l’enjeu, et nous espérons que le juge percevra la légitimité de nos actions », souligne encore ANV-COP21.
En 8 mois, 20 procès ont été intentés sur tout le territoire à l’encontre des « décrocheurs de portrait ».
Source : https://www.20minutes.fr
Crédit photo : Capture d’écran