L’acte IV de la mobilisation des gilets jaunes a conduit à un nombre impressionnant d’interpellations.
Le chiffre est incroyable et sans doute inédit à l’échelle de Paris et il traduit un changement tactique de la part du gouvernement.
Au total, 1082 personnes ont été interpellées à Paris – plus de 1700 à l’échelle de tout le territoire – par les forces de l’ordre, lors del’acte IV de la mobilisation des gilets jaunessamedi 8 décembre, soit 150% de plus que la semaine précédente. Celles-ci ont conduit à “plus de 900” placements en garde à vue, sans que le parquet ne soit en mesure de donner un nombre exact.
Tous ne connaissent pas les mêmes suites. Ce dimanche, au lendemain de ces arrestations, cette affaire appartient déjà au passé pour beaucoup des manifestants. Outre la grosse centaine de personnes qui n’ont pas été placées en garde à vue, le parquet a en effet classé sans suite 284 procédures, ce qui signifie qu’aucune charge n’a été reconnue.
Pour 108 personnes, il y a eu déferrement devant le parquet ce qui signifie qu’elles auront à répondre de leurs actes devant la justice.
Beaucoup de ces manifestants seront jugés en comparution immédiate dès ce lundi; dans l’attente, ils seront sans doute placés en détention provisoire.
D’autres pourraient être convoqués plus tard et ressortir libres de leur garde à vue.
En milieu de matinée, on comptait donc seulement 396 gardes à vue levées (quatre l’ont été pour des motifs médicaux) ce qui signifie qu’il restait encore plus de 500 personnes dans les commissariats de la capitale.
Une garde à vue ne dure théoriquement pas plus de 24 heures, mais la police peut demander au procureur son prolongement pour une journée supplémentaire.
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