Il acceptera de rencontrer le gouvernement à une condition.
Une délégation de gilets jaunes, dont la composition reste à définir, sera reçue vendredi 30 novembre par le Premier ministre Édouard Philippe, à la veille de “l’acte 3” de leur mobilisation.
Mais un des membres de cette “délégation de porte-parole” et initiateur de ce mouvement de contestation, Éric Drouet, a annoncé peu après dans un message publié sur Facebook (qu’il a par la suite supprimé) qu’il “refuse de (se) rendre demain (vendredi) chez le premier ministre”.
“Aucune délégation n’a encore le rôle de représenter les gilets jaunes”, écrit-il: “Des représentants (locaux, NDLR) vont être mis en place. Aucune autre rencontre doit se faire sans eux. J’accepterais de rencontrer le gouvernement seulement avec une délégation représentative de l’ensemble des gilets jaunes avec leur représentants de région”.
“Ceux qui accepteront d’y aller devront en accepter les conséquences”, ajoute-t-il, donnant “rendez-vous à tous samedi” pour la journée de mobilisation.
Éric Drouet a ensuite refait passer son message, plus longuement, dans deux vidéos partagées sur son compte Facebook, où il se filme dans sa voiture et dans une pièce.
Un groupe de huit porte-parole avait été annoncé lundi pour “nouer une prise de contact sérieuse et nécessaire” avec le gouvernement et transmettre une série de revendications.
Deux d’entre eux, les initiateurs du mouvement des gilets jaunes Priscillia Ludosky et Éric Drouet, ont été reçus mardi soir, à la demande d’Emmanuel Macron, par le ministre de la Transition écologique François de Rugy.
Après ce rendez-vous, les six autres avaient été ensuite “libérés de leurs obligations” mercredi pour laisser place à un travail de “structuration régionale et départementale” via des “référents” locaux.
À l’issue de leur rencontre avec François de Rugy, Eric Drouet et Priscillia Ludosky avaient déclaré n’avoir pas senti chez le gouvernement d'”envie d’améliorer le sort des gens” et que le rendez-vous pour un “acte 3” samedi sur les Champs-Élysées et en régions, était maintenu.
Édouard Philippe a lui lancé jeudi matin deux jours de consultations pour la “grande concertation” locale de trois mois voulue par Emmanuel Macron pour tenter d’apporter de nouvelles réponses au mouvement des gilets jaunes.
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