Le gouvernement a préféré exclure les péages urbains du projet de loi sur les mobilités (LOM) qui doit être présenté lundi en Conseil des ministres, faute de villes candidates et pour ne pas « accentuer les fractures entre territoires », a indiqué dimanche le ministère des Transports.
Il encadrait une éventuelle mise en œuvre et en fixait un tarif maximum, jusqu’à 2,50 euros pour entrer dans les zones concernées pour un véhicule léger.
« Lors des Assises de la mobilité (une vaste concertation menée à l’automne 2017, ndlr), les collectivités nous avaient demandé de disposer d’un outil plus opérationnel et plus encadré. C’est ce à quoi nous avions travaillé », a expliqué un porte-parole du ministère à l’Agence France Presse (AFP).
« Manifestement, cette mesure est perçue comme risquant d’accentuer les fractures entre territoires. Nous ne voulons pas créer de faux débats, aussi cette disposition ne figure pas dans le projet de loi », a-t-il ajouté, rappelant que la loi « Grenelle 2 » de 2010 les envisageait déjà.
« Si les élus (…) le demandent, on leur donnera la façon de mieux encadrer ces péages, s’ils ne le demandent pas, cette disposition ne sera pas dans la loi », avait déjà dit la ministre Elisabeth Borne sur France Info le 19 novembre.
De fait, aucune agglomération ne s’est plus montrée intéressée, tandis qu’on a vu les péages urbains vilipendés lors de manifestations de « gilets jaunes ».
Selon Le Parisien, le gouvernement a également décidé d’ajourner l’instauration d’une vignette sur les poids lourds. Cette mesure devait servir à financer les infrastructures de transport, qui nécessiteront 500 millions d’euros par an dès 2020.
« Il n’a jamais été question de mettre en place une vignette cette année », a confirmé ce lundi sur RTL, la ministre des Transports Elisabeth Borne. « En 2019, nos investissements sont financés », a t-elle précisé.
Pour les années suivantes, la ministre confie « travailler pour trouver de nouvelles ressources », sans plus de précisions.
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