Les ménages français ont perdu en moyenne 440 euros de revenu disponible entre 2008 et 2016, selon une étude de l’OFCE, qui impute notamment cette baisse aux réformes pour redresser les comptes publics après la crise économique.
« Une partie de cette baisse pourrait être liée aux évolutions de la législation socio-fiscale »qui ont visé à redresser les comptes publics après la crise économique, a poursuivi l’OFCE.
Sur la période, plusieurs réformes ont été mises en application, parmi lesquelles la création d’une tranche d’imposition à 45%, la baisse des plafonds du quotient familial ou encore les hausses des prélèvements sur les revenus du capital.
Ce qu’il faudrait pour avoir une vraie vision d’ensemble, c’est une étude avec 2010 comme point de départ. Les riches seraient loin d’être gagnants sur ce graphique là ! Mais vous ne le verrez sans doute pas car ce n’est pas le message que l’observatoire a envie de faire passer.
Ainsi, les nouvelles mesures concernant les prélèvements décidées sur la période ont baissé en moyenne le revenu disponible brut de 750 euros par ménage, a expliqué l’étude.
Parmi les autres explications possibles à cette perte de revenus, l’OFCE pointe du doigt les « importantes évolutions démographiques » comme la hausse de la part des personnes seules et des familles monoparentales.
Cela s’est traduit par une baisse de la taille des ménages, mais aussi un recul du revenu de l’ordre de 400 euros.
Pour leur part, le chômage et la montée de l’emploi à temps partiel ont accentué les inégalités sur la période, mais n’ont pas eu « d’impact significatif sur le revenu disponible moyen », a souligné l’étude, précisant que le taux de chômage est passé de 7,1% en 2008 à 9,8% en 2016.
Dans son « portrait social » de la France, l’Insee a de son côté a étudié l’impact des réformes de la dernière année, partagée entre la fin du quinquennat de François Hollande et l’élection d’Emmanuel Macron, par rapport à une situation où elles n’auraient pas été mises en œuvre.
Il relève que les nouvelles mesures intervenues en 2017 augmentent légèrement, de 0,4% en année pleine, le niveau de vie des 10% de personnes les plus modestes. Pour l’ensemble de la population, les effets des réformes sont neutres (+0,0).
Crédit photo : capture d’écran