FO Transports, le premier syndicat du secteur, appelle ses adhérents et sympathisants à se mobiliser pour soutenir les “gilets jaunes”. Il envisage aussi de lancer un appel à la grève.
La fédération FO des transports et de la logistique a appelé mardi ses adhérents et sympathisants à rejoindre le mouvement des “gilets jaunes” afin de défendre le pouvoir d’achat, envisageant même de durcir le ton à travers un appel à la grève. Cette fédération est le premier syndicat à appeler à la mobilisation en soutien des “gilets jaunes”, mouvement qui se veut apolitique et qui est organisé en dehors des organisations syndicales. “Nous sommes aussi des citoyens”, a souligné Patrice Clos, secrétaire général et candidat à la succession de Pascal Pavageau à la tête de la confédération Force ouvrière.
Troisième organisation du secteur, FO-UNCP appelle, “en solidarité avec le mouvement citoyen +gilets jaunes+, (…) tous ses militants, adhérents et sympathisants à participer et organiser toutes actions visant à revendiquer l’augmentation du pouvoir d’achat”, a indiqué le syndicat dans un bref communiqué. “On appelle à venir renforcer les mouvements existants”, a précisé Patrice Clos.
Le secteur, qui regroupe les chauffeurs routiers, les ambulanciers, les transporteurs de fonds ou les déménageurs, compte quelque 700.000 salariés, a-t-il indiqué à l’AFP. Dans le cas où la mobilisation ne porterait pas ses fruits, FO-UNCP pourrait aller plus loin, a prévenu M. Clos. “Si le gouvernement continue à mépriser nos concitoyens, on verra si on passe à l’étape supérieure, c’est-à-dire l’appel à la grève”, a-t-il averti.
La CFDT, premier syndicat dans le secteur du transport et de la logistique devant la CGT, doit décider mercredi si elle se joint au mouvement des “gilets jaunes”. Fin octobre, elle avait dit soutenir “le mouvement de mécontentement citoyen sur l’augmentation du carburant et la taxation complémentaire des retraites”. La CFTC Transports, 4e organisation de ce secteur, évoque une décision d’ici à la fin de la semaine.
Le président Emmanuel Macron a prôné mardi le “dialogue” pour convaincre les “gilets jaunes” de cesser leur mouvement de blocage des autoroutes et des dépôts pétroliers. Lundi, quelque 27.000 manifestants ont participé à des actions, selon un comptage du ministère de l’Intérieur, contre 290.000 samedi.