Entre empêcher les migrants de traverser la méditerranée et recevoir ses ressortissants séjournant illégalement sur le territoire français, l’Algérie est appelée à jouer un rôle décisif dans la crise migratoire qui ébranle le bassin méditerranéen.
Cependant, le gouvernement algérien refuse catégoriquement le rôle de gendarme dans la région du Maghreb et du Sahel. L’Algérie classée à la fois pays de transit et d’immigration illégale par l’union Européenne, est cible de pressions diplomatiques qui s’accentuent, notamment, par la France qui reste la destination préférée des migrants algériens, vue la proximité géographique, historique et culturelle entre les deux pays.
Après avoir instauré des restrictions sur l’octroi des visas pour les algériens, dont même les députés et sénateurs en ont payé le prix, en guise de pression sur l’Etat algérien. A la fois pour faciliter les procédures de rapatriement de ses ressortissants séjournant illégalement en France, ainsi que la création des centres de rétentions de migrants illégaux qui transitent par l’Algérie.
La France manie la carotte et le bâton envers ses anciennes colonies, dont l’Algérie. Elle préconise à la fois des aides financières importantes allant jusqu’à des centaines de millions d’euros pour aider le plus grand pays en Afrique en matière de superficie, à sécuriser ses frontières. Mais menace en revanche, de couper les aides financières déjà existantes.
En effet, selon un rapport du Sénat français sur le mécanisme de soutien financier octroyé par le gouvernement français au développement destiné aux pays non membres de l’Union européenne, l’Algérie aurait obtenu 80 millions d’euros en 2016 au titre de ce mécanisme. Une aide que les sénateurs français proposent de couper pour forcer l’Algérie à coopérer.
Forte de ses richesses naturelles et de la rente pétrolière, les aides financières de la France pour l’Algérie, ne pèsent en aucun cas sur la politique du gouvernement algérien. En revanche, le pouvoir occulte de l’ancienne puissance coloniale reste présent dans les rouages du système, également fractionné de nature, entre pro et anti influence française sur le pays.
Source : https://observalgerie.com
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