CAF du Lot : les va-et-vient du dossier d’une allocataire

Une mère de trois enfants, habitante de Martel depuis début août 2018, a vu ses droits interrompus à partir du mois d’octobre, avant d’attendre un mois pour que sa nouvelle situation soit prise en compte. Soutenue par la mairie pour trouver un nouveau logement, elle dénonce le traitement de son dossier.

Suspendus, interrompus, traités en urgence : Graziella D. aura entendu toutes sortes de qualificatifs pour la situation de ses droits auprès de la Caisse d’allocations familiales (CAF) du Lot. Cette femme de 43 ans, bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé (AAH), de l’aide personnalisée au logement (APL) et des allocations familiales pour ses trois enfants, n’a, en tout cas, reçu aucune prestation sociale entre le 5 octobre et le 7 novembre.

Un mois d’inquiétude

«Je suis nouvelle dans le Lot et mon compagnon m’a rejointe le 6 août. Tout a changé quand j’ai déclaré mon concubinage début septembre», pense-t-elle. Le 18 octobre, une notification sur son compte CAF en ligne lui demande de fournir les documents d’identité de son compagnon. «Je leur ai fait parvenir le lendemain», assure-t-elle pourtant. Graziella D. et sa famille habitent dans un appartement meublé avec un loyer mensuel de 530 €. Suite à cette demande, elle constate que ces droits ne sont toujours pas mis à jour et décide d’appeler la CAF… tous les jours. «Ce qui m’a marquée, ce sont les non-réponses. On me disait qu’un conseiller allait m’appeler pour me dire ensuite qu’on ne pouvait rien me dire», raconte Graziella D. Le 2 novembre, sur son compte CAF, une notification annonce que son dossier est désormais traité «en urgence». Des prélèvements lui seront effectivement versés le 8 novembre.

Le directeur adjoint de la CAF du Lot, avoue être «étonné» des réponses rapportées par Graziella D. Pour lui, la CAF n’a «pas particulièrement de difficultés à traiter les dossiers». Il souligne les délais de traitement que se fixe la CAF pour les 27 000 allocataires du Lot : quinze jours pour la majorité des demandes, dix pour les minima sociaux.

La solidarité de la mairie de Martel

Dans l’attente de ses prestations sociales, Graziella D. a pris l’initiative de quitter son appartement de Martel. L’adjoint au maire de la commune Jacques Colombel, également bénévole auprès des Restos du cœur, l’a aidée dans ses démarches en lui trouvant de quoi équiper son futur logement en mobilier et électroménager. «On a passé deux heures avec une assistante sociale», raconte également Jacques Colombel, présent, ainsi que deux autres adjoints, aux côtés de Graziella D. Elle emménage dans son nouvel appartement le 15 novembre.

 

 

Source : ladepeche.fr

Crédit photo : capture d’écran

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