Prison de Liancourt: un détenu se filme et diffuse ses vidéos sur les médias sociaux depuis sa cellule

Le téléphone portable est normalement interdit en détention, mais en réalité c’est différent … Dernièrement, un détenu de la prison de Liancourt dans l’Oise a filmé clandestinement avec un téléphone portable sa cellule, la cour de promenade et a publié ses vidéos sur les réseaux sociaux.

Aujourd’hui, l’administration pénitentiaire interdit les portables pour des raisons de sécurité comme éviter que les détenus ne préparent une évasion ou qu’ils fassent leur business derrière les barreaux. Mais en pratique, chaque détenu en possède au moins un, même si certains s’en servent surtout pour appeler leur famille.

D’autres détenus jouissent cependant d’une certaine popularité sur les réseaux sociaux. C’est le cas de cet homme emprisonné au centre pénitentiaire de Liancourt dans l’Oise, qui publie des vidéos sur Snapchat, Instagram, Facebook, YouTube et Tik Tok, où les internautes peuvent suivre son quotidien.

Dans une de ses dernières vidéos, le détenu d’une trentaine d’années (dont on ne sait pas pourquoi il a été emprisonné) se plaint de ses conditions d’emprisonnement. Il détaille son salaire: « 39 heures par semaine payées 77 euros, 25 heures par semaine payées 33 euros. » et dénonce les tarifs pratiqués « parce que les gens pensent que ce que j’ai dans la cellule est gratuit ».

Dans ce centre pénitentiaire, l’administration précise que les détenus doivent s’acquitter de 4,39 euros pour une bouteille d’huile d’olive, ou de 9 euros pour un poulet. Les détenus bénéficient aussi de trois repas quotidiens gratuits pris en charge par l’administration.

Selon direction interrégionale des services pénitentiaires, l’individu est bien connu. « Il est même identifié depuis un moment ». L’homme a même été jugé pour l’une de ses vidéos dans laquelle on le voyait agresser un co-détenu, mais il semblerait « qu’il s’agissait en réalité d’une mise en scène. Pour autant, il avait été condamné. ».

Selon Le Courrier Picard, des sanctions plus lourdes devraient voir le jour bientôt, et la captation et la diffusion par un tiers de ce type de vidéo pourraient devenir sanctionnable de 20 jours d’emprisonnement supplémentaires.

Récemment la ministre de la Justice a proposé de mettre une ligne fixe dans chaque cellule pour pallier à ce problème.

 

 

Source : m.epochtimes

Crédit photo : capture d’écran

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