Ce matin, le président de la République, Emmanuel Macron, a accordé un long entretien à Nikos Aliagas dans la matinale d’Europe 1. Le chef de l’Etat s’est notamment exprimé sur la hausse des prix des carburants ou encore sur l’affaire Benalla, qui a fait la Une de l’actualité cet été.
Hausse des prix des carburants
Emmanuel Macron a annoncé sur Europe 1 vouloir regarder «comment améliorer le chèque énergie» pour les ménages modestes ainsi que l’extension à l’ensemble de la France de la défiscalisation de l’aide au transport mise en place par la région Hauts-de-France.«Il faut qu’on regarde comment améliorer le chèque énergie parce qu’on ne peut laisser les gens alors que l’hiver commence dans une situation qui ne permet pas de se chauffer dignement», a déclaré le président de la République.
Concernant l’appel à bloquer les routes le 17 novembre pour protester contre la hausse du prix du diesel, le président de la République s’est toutefois dit «méfiant sur ces grands appels à mobilisation pour tout bloquer». «Parce que généralement derrière on trouve un peu tout et n’importe quoi, des choses qui n’ont rien à voir ensemble et des gens qui n’ont pas beaucoup de projets pour le pays, si ce n’est de le mettre à l’arrêt», a-t-il ajouté. Le président a défendu l’augmentation de taxes sur le diesel «pour réduire l’écart avec le sans plomb, parce qu’il ne se justifie plus». Le gouvernement «va dans la bonne direction. On doit moins taxer le travail, ce qui est le cas: vous avez vu vos cotisations qui ont baissé, et vous allez continuer à voir ce mouvement, et on doit davantage taxer ce qui pollue», a expliqué M. Macron.
L’affaire Alexandre Benalla
Emmanuel Macron a dénoncé l’emballement autour de l’affaire Benalla, estimant «qu’on a peut-être perdu l’esprit de mesure» même s’il s’agissait effectivement de «faits graves». «Beaucoup de choses qui ont été dites pendant ces semaines-là se sont avérées fausses, on crée beaucoup d’emballement, moi je le regrette», a commenté le président de la République dans une interview enregistrée lundi soir et diffusée mardi sur Europe 1.«On voit, comme disait Blum à une autre époque, parfois les esprits se dissoudre, c’est un peu ce qui s’est passé au mois de juillet dernier», a estimé le chef de l’Etat. Alexandre Benalla «a fait une faute le 1er mai dernier puisque étant observateur (…), il est intervenu, et ça, ce n’était pas acceptable», a souligné le chef de l’Etat.«Ce sont des faits graves, mais 1) l’Élysée n’a rien caché, 2) il n’est pas intervenu sur demande de l’Élysée dans une manifestation, et 3) il n’y a jamais eu de sécurité privée ou de milices privées à l’Élysée», a défendu Emmanuel Macron. «Alexandre Benalla, il a fait des fautes; est-ce qu’il mérite d’être traité comme le plus grand criminel en liberté? Je n’en suis pas sûr, il faut penser que les gens ont leur vie, leur famille», a plaidé le chef de l’Etat.
Source: http://www.jeanmarcmorandini.com
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