Alors que la CGT poursuit son appel à la grève, les responsables patronaux affirment qu’il n’y pas de grévistes parmi les chauffeurs routiers.
Il n’y a pas de grévistes chez les chauffeurs routiers.” Yves Fargues, président de TLF, l’union des entreprises de transport et de logistique de France est catégorique. “Vous ne verrez aucun poids lourd sur un barrage. Un salarié en grève ne peut pas utiliser un camion. Ce sont des permanents de la CGT qui bloquent les ronds-points d’accès aux raffineries. Quelques dizaines de personnes suffisent pour interdire le passage aux automobiles et aux camions, qui, eux, travaillent. Nous hurlons auprès des préfectures pour qu’ils fassent évacuer les barrages.”
Yves Fargues rappelle que des négociations “qui se déroulent bien” ont lieu depuis un an et que les raisons invoquées pour l’appel à la grève ne sont que des prétextes, la loi Travail n’ayant pas de conséquences sur les rémunérations des chauffeurs routiers. Un rappel également effectué le 20 mai par le secrétaire d’État chargé des Transports, Alain Vidalies dans un communiqué qui fait mention de l’accord de branche du 23 avril 2002 fixant les conditions de rémunérations des heures de services.
LA CGT POURSUIT SON APPEL À LA GRÈVE
Au-delà des 35 heures, l’accord prévoit des “heures d’équivalence”, payées comme des heures supplémentaires mais qui ne sont pas, juridiquement, des heures supplémentaires. De son côté, la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) souligne que le code du Travail offre déjà, depuis 2008, la possibilité aux entreprises d’instaurer le paiement des heures supplémentaires à 10 % au lieu de 25 % et 50 %, mais précise : “A notre connaissance depuis 2008, aucun accord dans la branche n’a permis à une entreprise de rémunérer les heures supplémentaires à hauteur de 10 %.”
La CGT poursuit son appel à la grève. Dimanche, Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT en charge du dossier sur la loi Travail, indiquait sur France Info interprétait le communique d’Alain Vidalies comme un geste du gouvernement sur les heures supplémentaires des routiers. Et d’ajouter : “La mobilisation paye. Quand les salariés se mettent massivement en grève, ils obtiennent effectivement des avancées. Nous nous réjouissons pour les routiers, mais ce n’est pas juste qu’on fasse un geste uniquement pour eux.”
Source : https://www.usinenouvelle.com
Crédit photo : capture d’écran