Carburants : Leclerc et Carrefour vendent à prix coûtant

Les deux enseignes renoncent ponctuellement à leur marge sur les carburants. Pour, selon elles, soutenir le pouvoir d’achat des ménages, elles baissent leurs prix de 2 à 10 centimes par litre.

La grande distribution surfe sur la crise des prix à la pompe. Les grandes enseignes Carrefour et Leclerc lancent des opérations « carburants à prix coûtant » jusqu’à la fin novembre pour répondre à la grogne des ménages.

« Dès aujourd’hui et jusqu’au 17 novembre, Carrefour inaugure les « Jours carburants », une opération inédite par son dispositif et son ampleur dans toutes les stations-service intégrées aux hypermarchés Carrefour », précise l’entreprise.

De son côté, Michel-Édouard Leclerc, interrogé sur France Info, a pris ce lundi la défense des consommateurs et du pouvoir d’achat. « Tous nos salariés, nos directeurs nous le disent : il y a un ras-le-bol », a-t-il expliqué.

Les 684 stations-service du réseau E.Leclerc vont donc eux aussi proposer des carburants à prix coûtants jusqu’à la fin novembre. Une opération qui avait été initialement programmée pendant deux jours seulement, du 2 au 4 novembre.

D’autres enseignes ont lancé localement des opérations du même type. C’est le cas de l’hyper Intermarché de Morteau (Doubs). De son côté, Système U a pour sa part fait savoir que chacun de ses exploitants était libre « localement » de vendre leur carburant à prix coûtant ou non, mais qu’il n’existait pas « « de mot d’ordre national » sur le sujet.

En d’autres termes, les hypermarchés ne prendront pas de marge sur la distribution des carburants, ce qui va leur permettre de faire baisser les prix au litre de 2 à 10 centimes.

 

«Depuis plusieurs semaines, dans les médias, je ne cessais de dire, en m’opposant aux trains de hausses dues à la multiplicité des taxes(pour financer la transition écologique, énergétique ou alimentaire) que la question du pouvoir d’achat allait devenir une question politique. On y est ! », poursuit Michel-Édouard Leclerc.

Selon lui, l’argument écologique utilisé par l’exécutif pour justifier cette mesure ne passe pas non plus. « On est écolo à la mesure de nos moyens et de notre pouvoir d’achat, a-t-il affirmé. Faut quand même pas prendre les gens pour des zèbres : on est tous d’accord pour le combat pour le climat, pour manger mieux, etc.… Mais ça ne peut être que par le prix ».

En attendant, les automobilistes ont sérieusement réduit leurs déplacements. Selon les derniers chiffres publiés par le Comité des professionnels du pétrole, les livraisons de carburants routiers sur le marché français ont baissé à 3,974 millions de mètres cubes en septembre 2018 (- 11,8 %) par rapport à septembre 2017. Les livraisons de supercarburants sans plomb sont en baisse de 7,3 % et celles de gazole de 12,9 %.

Toutefois, la part du gazole dans la consommation française de carburants routiers reste prépondérante, à 78,7 % en septembre 2018.

 

Source : leparisien.fr

Crédit photo : capture d’écran

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